"Amour amour, je t'aime tant..."

"On n'aime pas trop... On aime à côté"
Souvent j'entends cette phrase: "j'ai peur de le (la) perdre".
Que peut on perdre?
Nos clefs, notre mémoire, le sens de la réalité... Mais une personne ne peut pas se perdre, puisque elle ne nous appartient pas. Les objets nous appartiennent un temps, la terre peut être notre
pour quelques générations, mais une âme n'appartient à personne.
Aimer à côté, trop, c'est envahir l'autre de son besoin, de ses manques, de ses peurs... De ses blessures non guéries. Je perçois de l'égoïsme dans cette façon de vouloir l'autre .

La possession à ceci de vampirique, qu'elle rend le sentiment d'amour et d'attirance "acquis", sans aucunes remises en question.
Être le "possédé", ne résonne pas en moi comme un sensation d'épanouissement. Si pour vous c'est essentiel, alors demandez vous ce que l'autre "possède", a développé en lui, que vous voudriez
avoir aussi?? Et cherchez le en vous. On ne peut pas aspirer la force de quelqu'un, et l'utiliser, non mais!!
Vivre , c'est trouver la force de developer la puissance qui est en nous, notre propre capacité à aimeŕ son âme et celle de l'autre.

Nous réagissons différemment à cette situation de possession, personnellement je fuis. Une réaction liée à mes propres blessures. D'autres gardent le besoin de dominer. Certains vont s'accrocher
jusqu'à perdre leur propre identité, persuadée que seul, ils ne sont plus rien, dépendance affective, lié au sentiment d'abandon... (Lise bourbon les 5 blessures, très à la mode en ce moment et
fort intéressant pour comprendre ses réaction instinctives et répétitives dans des situations similaires.

Mais alors qu'est ce qu'il nous reste pour aimer?
Tout d'abord: L'amour de soi , merci Audrey (http://www.cabinet-jade.fr/) ;à ne pas confondre avec "je m'aime" et "aime moi", qui sont des polluants toxiques, voir ci dessus.
L'amour de soi c'est le respect de ce que l'on est, à tous les niveaux. La compréhension de ses blessures afin de s'accepter. Une distance qui permet de voir l'autre avec compassion et éviter de
s'appuyer mutuellement et systématiquement sur le bouton : Vieilles blessures AIE!!

Aimer c'est l'autre dans son paradoxe, dans sa beauté, sur SON chemin de vie.

Mes ami(e)s sont des voyageurs et des voyageuses, même lorsqu'ils n'ont pas déménagés depuis 20 ans, qui comme moi, ont des choix, des envies, des besoins. Nous ne sommes pas toujours sur la même
route, au même moment. Même quand ils sont à l'autre bout du monde, je les sens vibrer en moi. Les gens que j'aime sont libres, ou essayent de l 'être, au moins dans leur esprit. Ils ont le sens
de l'échange généreux car ils savent que jamais il ne me perdront, je ne suis pas leur chat, ni leur voiture, ni leur clef...

Nous sommes des âmes vagabondes, incarnées sur terre, nèes de la boue, de la lave... Nous nous "aimons" à travers les dimensions, l'espace, depuis la nuit des temps, ce n'est pas une saison qui
nous séparera...

Comme je vous aime... Garder ses distances, ce n'est pas s'éloigner ;)))